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Photo du rédacteurCécile Gruet

Le numérique responsable : mot bateau ou voyage vers un avenir plus durable ?

Dernière mise à jour : 18 sept.

Grâce à l'une des mécènes de l'événement, Magali di Marco, Cécile a pu assister au Sustainable IT day organisé à Beaulieu, à Lausanne, le 28 mai 2024. Au programme : tables rondes sur les enjeux du numérique responsable et ateliers de formation sur l'éco-conception des sites web et sur la construction de feuilles de route stratégiques sur le numérique responsable en interne des organisations. Petit condensé.



Affiche de la journée Sustainable IT le 28.05.24
« Implémenter une stratégie numérique responsable était un choix. Plus maintenant ».

S’il y a bien une phrase-clé à retenir du Sustainable IT day, créé par le Swiss Institute for Sustainable IT, c’est celle-ci. Mais dans cette pelote de laine qu'est le numérique responsable, quels fils tirer pour se saisir du sujet ? Quelles sont les priorités ? Et comment peut-on, dans la communication, agir à des degrés divers ?



Le numérique responsable, késako ?

L’ensemble des actions susceptibles de réduire l’impact environnemental et sociétal du numérique. Voilà comment le numérique responsable pourrait être défini en une ligne. Si l’on creuse, il comprend une double dimension : 

  • Les mesures écoresponsables au sens large permettant d’améliorer l’empreinte environnementale, sociale et économique des équipements numériques (le Green IT),

  • L’ensemble des initiatives informatiques diminuant l’impact du numérique (l’IT for Green). 

A l’échelle des organisations, Ivan Mariblanca Flinch de l’entreprise MIKUJY l’a joliment défini comme « un alignement des stratégies informatique, durabilité, financière et sociétale de la structure ».

Comment cet alignement des planètes crée-t-il de la valeur durable ?



La fabrication des équipements : un poids lourd...

Le numérique, loin d’être intangible, impacte l’environnement tout au long de son cycle de vie, depuis l’extraction des matériaux jusqu’à sa fin de vie.

80% de l’empreinte du numérique est due à la fabrication de nos équipements. Extraction de roches, de minéraux, de métaux et terres rares, … la fabrication de ces devices pèse lourd. Or, nous possédons chacun.e en moyenne 8-10 équipements. Tous ne sont pas utilisés et très peu sont correctement recyclés (moins de 10% en Suisse).


Pistes de solutions : 

  • En amont des achats, s’interroger sur le type d’équipements à privilégier en fonction de leur réparabilité,

  • Une fois les appareils cassés, les apporter dans des centres de gestion des déchets adaptés,

  • Au niveau des organisations, impliquer les services des achats dans la conception de contrats de leasing impliquant un renouvellement le plus tardif possible des équipements, une réduction du nombre d’écrans s’il y a des volontaires 

  • Et offrir une deuxième vie aux équipements dans des associations par exemple. 


… et les usages alourdissent la balance

Lorsque l’on pense numérique, on pense réseaux, data, équipements, … Mais il s’agit d’élargir la manière de considérer le numérique, les usages doivent être intégrés. Dans son atelier « Créer votre feuille de route numérique responsable », Ivan (fondateur de Mikujy) explique que la technologie sera aussi verte que ce que nous en faisons. Elle est responsable si nos usages le sont.


Pistes de solutions : 

  • Se former à l’éco-conception des canaux de communication. Des outils gratuits existent et permettent de situer le niveau d’éco-conception de son site web comme : 

    • GR491, le guide de référence de conception responsable de services numériques par l’Institut du numérique responsable ;

    • Yellow Lab tools. Sont passés sous le radar le poids des pages, le poids des fonts et des images, la palette de couleurs utilisées, leur contraste pour faciliter la lisibilité des messages pour des personnes malvoyantes… 

  • Faire appel à des prestataires concevant des sites web écoresponsables, comme Empica à Genève. Il existe de nombreuses pistes d'amélioration pour les sites web de manière à réduire leur empreinte numérique comme la suppression des vidéos et des maps interactives (parfois ajoutées sans valeur ajoutée), la diminution du nombre de polices, la diminution du poids des images.

  • Inciter son organisation à créer sa feuille de route numérique responsable. 


La tâche semble dure quand les voix s’élèvent pour crier à la complexité, au manque de temps, de ressources, d’intérêts stratégiques, … Et pourtant, de plus en plus inscrit dans les appels d’offres publics, de plus en plus attendu par les parties prenantes externes, le numérique responsable est une manière de se différencier de la concurrence, de rendre ses équipes fières et de répondre aux prérequis de lendemains très proches.



Comment avancer ?



En listant les séquences, le label Numérique responsable permet de structurer la démarche : formaliser l’engagement de la direction, réaliser un bilan environnemental de son système d’information, définir des indicateurs, créer un comité de suivi pluridisciplinaire, … Il s’agit d’y aller étape par étape !

Et pour avancer, un accompagnement par des agences de communication sensibilisées aux enjeux liés à la communication responsable peut vous permettre d'atteindre des horizons plus verts.



En synthèse

Se lancer dans une démarche Numérique responsable nécessite un temps d’appropriation. Cela dit, cela répond à une demande croissante d’action, dans le secteur privé et dans le secteur public, par les équipes dédiées aux sujets environnementaux, par les équipes informatiques elles-mêmes, et par les utilisateurs des outils qui se soucient de leurs impacts environnementaux.

A un moment où les IA fleurissent, avec leurs lots démesurés de consommations énergétiques, favoriser une empreinte positive du numérique est une question structurante.

Et un chemin passionnant, pour lequel il est utile d'être accompagné !



Pour toute interrogation ou intérêt lié au numérique responsable, n'hésitez pas à nous contacter. Ces sujets nous animent et nous nous réjouissons de vous répondre.



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